DONOFF David, martyr de la résistance juive en France

David DONOFF

David Donoff est né à Paris le 18 janvier 1920. Comme ses six frères et sœurs, il est membre des Eclaireurs Israélites de France. En 1941, il est interné volontaire au camp de Gurs pour aider les internés qui y vivent. Il prend en charge la centrale d’achats. « Cette position lui donne une place particulièrement privilégiée et exposée. Privilégiée, car elle lui permet d’obtenir des autorisations pour sortir du camp afin de faire certains achats indispensables, d’augmenter le ravitaillement ou de faire fabriquer des lunettes ou autres prothèses. Sa débrouillardise et son courage lui donne vite l’envie de transgresser quelques règles afin de faciliter le passage de certains colis, de sommes d’argent et de courriers qui échappent à la censure. »

En août 1942, lorsque les rafles commencent dans la zone Sud, les EIF doivent disperser les enfants dont ils ont la charge. David Donoff cherche alors des refuges pour cacher les enfants.
En 1943, David Donoff passe à Lyon, où il continue ses activités de sauvetage des Juifs. Il travaille alors avec l’abbé Glasberg et le Service André (réseau de résistance juif). Parallèlement, il travaille avec le réseau britannique Buckmaster sous les ordres du major Antony Brooks dit Alphonse, de l’Intelligence Service. Il se charge également de transmettre le courrier en Suisse de Joseph Fischer et de faire parvenir les fonds du Joint destinés à la résistance juive et au secours des juifs étrangers qui n’osent plus se présenter dans les locaux de l’UGIF  depuis la rafle du 15 février.

Dans son dossier au MI5 il est écrit : » David Donoff, DODO; 50 rue Montesquieu, Lyon. Chef du service des faux papiers et couvertures à Urbain, André, Roger, Georges et Felix. A fabriqué plus de 600 jeux de faux papiers et son chef de réseau détaille les opérations de sabotage et de renseignement qu’il a menées.

Le 27 juin 1944, David Donoff alias André Donnet se rend rue Garibaldi à Lyon au Service Social d’Aide aux Emigrants 2, où il doit rencontrer Joseph Fischer. Il est porteur de nombreuses fausses cartes d’identité et d’autres documents. La Gestapo est là, il s’enfuit, traverse la rue, tourne dans la rue Bossuet mais les Allemands le poursuivent et tirent : il s’écroule atteint dans le dos devant le laboratoire municipal transporté par une ambulance à l’hôpital de Grange Blanche où il est emmené au bloc opératoire où il décède. Dans le procès verbal établi par le commissariat des Brotteaux, il est mentionné qu’André Donnet résidait rue Antoine Chevrier à Lyon, qu’il était porteur de fausses cartes d’alimentation et d’une somme de 3129 francs. Lors de l’enquête achevée le 24 juillet 1944 il est précisé qu’André Donnet résidait à Cazaubon dans le Gers où il était secrétaire du centre social agricole. Avant de mourir David Donoff a fait savoir au personnel de l’hôpital qu’il était juif, il a aussi pu faire prévenir Joseph Fischer de son arrestation.David Donoff a été inhumé au cimetière de la Guillotière le 6 juillet 1944 à 7h 15 . Il avait 24 ans. Plus tard la famille a exhumé son corps et l’a rapatrié en région parisienne où il repose.

 

Source : http://jewishtraces.org/david-donoff/

Hommage aux victimes de la barbarie nazie au « Paradis des Petits »

HABERER Fanny – 54 ans nĂ©e BAUM Ă  Duisburg (Allemagne)

KAHN Siegfried – 58 ans nĂ© Ă  Salzburg (Autriche)

KAHN Hilde – 55 ans nĂ©e GUNZBURGER Ă  Mulheim (Allemagne)
déportés à AUSCHWITZ par le convoi n° 40 le 04/11/1942

MENDELSOHN Elsa – 52 ans nĂ©e SEMO Ă  Vienne (Autriche)

MENDELSOHN Adolf – 55 ans nĂ© Ă  Vienne (Autriche)
déportés à AUSCHWITZ par le convoi n° 37 le 25/09/1942

DONOFF David – 24 ans nĂ© Ă  Paris (France)
résistant juif directeur du centre d’accueil de la roche d’Ajoux
à Chansaye / Poule-les-Écharmeaux en 1941-1942
exécuté sommairement à LYON le 27/06/1944 par la Gestapo

L’auberge de Chansaye : un peu d’histoire…

De l’HĂ´tel Bancillon…

… au Paradis des Petits

 

Une Station estivale avant 1900.

A Chansaye étaient implantés depuis 1850 au moins, deux hôtels, situés pratiquement côte à côte : l’un Bancillon-Rochard, l’autre Briday-Genevois (propriétaires Bouvier-Vilain). Avant que le train n’arrive à Poule en 1900 la diligence qui desservait Chauffailles-Chênelette-Beaujeu-Poule y faisait halte, laissant des clients désireux de se refaire une santé, « sur les conseils des docteurs qui préconisaient aux gens anémiés le repos complet au bon air des sapins »…

 

Une carte postale représentant l’hôtel Bancillon rapporte vers 1900 : « …nous sommes déjà dix pensionnaires et ma santé s’améliore de jour en jour.. » Les lyonnais, entre autres, venaient en effet soigner leurs bronches aux Echarmeaux et logeaient dans les nombreux hôtels : Poule en compta jusqu’à une quinzaine avant la première guerre mondiale !
Dans le même temps des maisons ont été réparées pour être louées, des villas construites le long des routes ; elles portent encore aujourd’hui les noms évocateurs : Villas des Roses, des Genêts…

L’hôtel s’est successivement appelé : Batty-Rochard, Bancillon-Batty, Bancillon-Rochard, Auberge de Chansaye. C’est la dernière appellation qu’a connu le bâtiment en 1987, lorsqu’il fut vendu aux enchères à madame Josie Jeandet.

Pendant la seconde guerre mondiale une cache pour les Juifs avait été aménagée dans la cave de cet hôtel (découverte par Mme Jeandet en 1987). Entre 1941 et 1944, l’hôtel voisin devenu logement était un camp d’internement pour une centaine de juifs avant d’être colonie de vacances comme en témoigne l’inscription encore visible : « Le paradis des enfants ».

Extrait du site : http://www.poulelesecharmeaux.fr/lhotel-bancillon/

L’AbbĂ© GLASBERG, homme de foi et de courage

Un abbĂ© courageux, juste parmi les justes…

L’abbé Alexandre GLASBERG, délégué du cardinal GERLIER, primat des gaules, archevêque de Lyon a réussi à faire sortir du camp de Gurs soixante-dix-sept juifs étrangers et sept républicains espagnols, à les héberger dans cette maison qui fut le premier centre d’accueil qu’il créa en novembre 1941 -centre d’accueil de la roche d’Ajoux à Chansaye / Poule-les-Écharmeaux- avec la protection et l’aide de la population locale et régionale et des organisations : l’OEuvre de Secours aux Enfants, éclaireurs israélites de France, le comité d’assistance aux réfugiés, l’amitié chrétienne, la CIMADE, le JOINT (association américaine), les Quakers (scouts protestants), le RELICO (association américaine)….

CETTE SOLIDARITÉ AGISSANTE PERMIT À SOIXANTE DIX NEUF D’ENTRE EUX DE SURVIVRE EN ÉCHAPPANT À LA TRAQUE DES NAZIS ET DE LEURS COMPLICES

 

dimanche 18 novembre 2012 : inauguration de la plaque du Paradis des Enfants

Michel MERCIER, Ancien Ministre, Sénateur, Président du Conseil général du Rhône

Serge KLARSFELD, Président de l’association « Les fils et filles des Déportés juifs de France »

Jeannine CORCELETTE, Maire de Poule-les-Écharmeaux

ont l’honneur de vous convier
à la cérémonie d’inauguration de la plaque

à la mémoire des cinq victimes juives arrêtées
dans la maison de Chansaye

Dimanche 18 novembre 2012 Ă  15h30
Chansaye / Poule-les-Écharmeaux

Pour télécharger le dossier, cliquez sur lien ci-dessous

Invitation commémoration Chansaye

Susanne POLLAK et la « Paradis des Petits », à Chansayes (69)

Durant l’Occupation nazie, l’hĂ´tel de Poule-les-Echarmeaux, « LeParadis des Petits », fut une cache pour des familles Juives rescapĂ©es du camps de Gurs, qui avaient trouvĂ© refuge dans la cave de l’hĂ´tel (cache dĂ©couverte par Mme Jeandet en 1987).

Le Centre d’accueil de Chansaye est ouvert par la Direction des Centres d’Accueil (DCA), en collaboration avec le docteur Joseph Weill de l’OSE et l’abbĂ© Glasberg, pour sortir des internĂ©s et les sauver des camps de concentration.

Un premier groupe de 57 personnes arrivent du Camp de Gurs le 25 novembre 1941. Le Centre de Chansaye accueillera une centaine d’internés leur permettant d’échapper aux terribles conditions d’internement.

 

Le 21 octobre 2012 une plaque commémorative sera posée sur la maison du « Paradis des Petits », à Chansaye, ancien centre d’accueil „… pouvant recevoir des réfugiés internés…“1.

1 Suzanne Leo-Pollak, Nous étions indésirables en France, une enquête familiale; p.151