Nos Collégiens rencontrent Suzanne POLLAK

Une certaine Ă©motion Ă©treignait les Ă©lĂšves du Groupe « MĂ©moire de la Shoah » qui rencontraient pour la 1Ăšre fois Madame Suzanne POLLAK, auteur du livre « Nous Ă©tions indĂ©sirables », qui raconte le pĂ©riple de ses parents rĂ©fugiĂ©s juifs, lors de l’inauguration de la plaque commĂ©morative du Centre d’accueil de CHANSAYE.

 

Madame POLLAK nous a promis de nous rendre visite au CollĂšge aprĂšs notre Voyage-MĂ©moire Ă  Auschwitz pour intervenir auprĂšs de l’ensemble des classes de TroisiĂšmes de la Haute-Azergues.

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Nous étions indésirables

Nos CollĂ©giens prĂ©sents Ă  l’inauguration de la Plaque de Chansaye (POULE)

Dimanche 18 novembre 2012, plusieurs Ă©lĂšves du Groupe « MĂ©moire de la Shoah » participaient, aux cĂŽtĂ©s de Mme PAVESI, Principal du CollĂšge, et de M. GRATIER de ST LOUIS, leur professeur d’Histoire, Ă  l’inauguration d’une plaque commĂ©morative rappelant le sauvetage de nombreuses familles juives, au lieu-dit Chansaye, sur la commune de Poule-les-Echarmeaux.

Trois élÚves du Groupe « Mémoire de la Shoah » en compagnie de notre Conseiller général, M. Denis LONGIN.
Alexis BROUSSE, Charlotte GUIBOUD-RIBAUD et Marie SERVETTAZ, du Groupe « Mémoire de la Shoah », étaient présents sur le site.
Adeline ROCHE, également volontaire sur le groupe « Mémoire de la Shoah », rejoint ses camarades pour la cérémonie.
Les Ă©lĂšves du CollĂšge de la Haute-Azergues ont eu le privilĂšge d’intervenir officiellement dans le protocole de la cĂ©rĂ©monie… Un grand moment d’Ă©motion pour nos adolescents…
C’est Ă  Marie SERVETTAZ qu’il revient l’honneur de lire Ă  haute voix le texte dĂ©voilĂ©e de la plaque commĂ©morative de Chansaye.

DépÎt des gerbes par MM. LEVY et MERCIER.

 

Anciens du Maquis de Chauffailles, Anciens-Combattants ATM, Association du MĂ©morial de THEL… Tous Ă©taient prĂ©sents pour rendre les honneurs aux victimes innocentes du Nazisme.
La plaque commémorative dévoilée.

 

La section locale des Jeunes sapeurs-pompiers de la Haute-Azergues était présente sur la cérémonie. Lou ADRIAN, la 3e en partant de la droite est aussi élÚve de 3e au CollÚge et volontaire sur le groupe « Mémoire de la Shoah ».

 

Lou ADRIAN, JSP à la section local, mais également membre du Groupe « Mémoire de la Shoah », rend hommage aux victimes de la barbarie nazie.
Le porte-drapeau et Alexis se tiennent devant la stÚle mémorielle, qui est encore recouverte du drapeau tricolore.
M. Jean LEVY, DĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional de l’Association des Fils et Filles des dĂ©portĂ©s juifs de France se tient aux cĂŽtĂ©s de M. Denis LONGIN, Conseiller gĂ©nĂ©ral de notre canton et de M. Michel MERCIER, ancien Garde des Sceaux et actuel PrĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral du RhĂŽne.

La vie au Centre d’accueil de Chansaye en 1942

David Donoff, assistant social et interné volontaire au camp, quitte Gurs au petit matin du 25 novembre 1941 pour Chansaye avec les cinquante-sept[1] premiers hébergés mis « en congé non libérables ».
Heinz Pollak fait partie de ce premier groupe. Il est nĂ© en 1911 Ă  Vienne en Autriche, a fait des Ă©tudes de mĂ©decine et jeune diplĂŽmĂ© a fui l’Autriche pour Bruxelles d’oĂč il fut dĂ©portĂ© au camp de St Cyprien le 10 mai 1940.

Transféré à Gurs à la fermeture de St Cyprien, il exerce comme médecin des internés dans le camp. Membre du parti communiste, il y circule dans le camp assez librement.

Il raconte :

« Une voiture de la Kommandantur emporta nos bagages la veille au soir dans le garage situĂ© Ă  l’entrĂ©e du camp. Le dĂ©part avait Ă©tĂ© fixĂ© Ă  5 heures du matin. Nous nous mĂźmes en route Ă  4 heures, accompagnĂ©s par quelques amis malgrĂ© l’heure trĂšs matinale. Puis on contrĂŽla nos bagages, et nous montĂąmes dans un camion bĂąchĂ©, Ă  l’intĂ©rieur duquel pas la moindre lueur ne filtrait. Nous ne pĂ»mes que deviner le moment oĂč la barriĂšre se leva. »[2]

La barriĂšre s’est levĂ©e. Direction Chansaye. C’est un village Ă©loignĂ© de quelques kilomĂštres de la commune de Poule-les-Echarmeaux, dans le dĂ©partement du RhĂŽne. SituĂ© Ă  une altitude de prĂšs de 700 mĂštres, on y parvient par une Ă©troite route bordĂ©e de hauts et sombres sapins.

A Chansaye, ils vont tenter de réapprendre à vivre.

Le centre d’accueil de Chansaye est installĂ© au cƓur du village, prĂšs de l’hĂŽtel Bancillon. Il s’agit d’une ancienne auberge, adossĂ©e Ă  des bois qui montent en pente douce.

Heinz POLLAK

Il semble que la population locale et les internĂ©s aient eu quelques contacts, et que tout le monde savait qu’il s’agissait de rĂ©fugiĂ©s juifs.

Un habitant de Chansaye se souvient :

« Une jeune femme, elle avait dans les 30 ans, on l’appelait Mademoiselle Annie, elle Ă©tait autrichienne. Elle vivait dans la grande maison avec une dame d’au moins quatre-vingt dix ans mais qui Ă©tait encore bien verte. En guise de vĂȘtements, elles portaient les pires haillons qui soient. La nuit, elles dormaient dans les bois. Elles s’y sentaient plus en sĂ©curitĂ©, parce que, si besoin Ă©tait, elles pouvaient s’enfuir plus vite. Mademoiselle Annie venait chez moi tous les jours pour Ă©couter la radio anglaise et elle notait toutes les informations. »[3]

Il se rappelle Ă©galement qu’un des rĂ©fugiĂ©s jouait au football avec les jeunes du village.

« Il s’appelait quelque chose comme «Henaut», je ne sais pas si c’était son vrai nom. Il Ă©tait l’un des plus jeunes, vingt-deux ou vingt-cinq ans au plus. J’ignore d’oĂč il venait. Et il ne nous l’a pas dit non plus, naturellement. Comme tous les autres, il avait de faux-papiers. «Henaut» figurait sur la licence dont il avait besoin pour participer au championnat de football de la VallĂ©e de L’Azergues. Il n’y avait presque que des gens du maquis qui y jouaient ».[4]

La vie s’organise. Un jardin potager est créé, des poules dans l’arriĂšre-cour fournissent des Ɠufs, la cueillette des baies et champignons complĂštent un approvisionnement qui est parfois enrichi par les paysans qui apportent de temps en temps du lait, un peu de viande.

Les gens du village donnent aussi du bois, pour se chauffer ou pour effectuer des réparations. Parfois les réfugiés aident les paysans au moment des récoltes, et touchent alors des rations supplémentaires.

Les rĂ©fugiĂ©s peuvent circuler librement dans le village, mais lorsqu’ils doivent se rendre Ă  Poule-les Echarmeaux, Ă  cinq kilomĂštres de lĂ , oĂč lorsque Ilse Pollak doit se rendre Ă  Lyon pour faire suivre sa grossesse, ils sont accompagnĂ©s d’un membre de l’association de  l’AmitiĂ© chrĂ©tienne qui s’est portĂ©e garante auprĂšs de la gendarmerie.

Ilse Leo est nĂ©e en 1919 Ă  Berlin. Sa famille se rĂ©fugie dĂšs 1938 en France, Ă  Paris oĂč elle rĂ©side jusqu’à son internement Ă  Gurs. A Gurs, elle travaille comme infirmiĂšre et fait la connaissance d’un mĂ©decin internĂ© comme elle, le docteur Heinz Pollak. Le couple est inscrit dĂšs le dĂ©but sur la liste des personnes susceptibles d’ĂȘtre transfĂ©rĂ©es Ă  Chansaye. Leurs compĂ©tences dans leur domaine mĂ©dical est un argument fort. A Chansaye, Ilse tombe enceinte, et la naissance est prĂ©vue pour le 29 aoĂ»t 1942. Cinq jours avant, le 24 aoĂ»t 1942, elle est conduite Ă  Lyon oĂč l’AmitiĂ© chrĂ©tienne a trouvĂ© une sage femme discrĂšte et a tout arrangĂ© pour que l’accouchement ait lieu dans son appartement.

Mais depuis les rafles de juillet 1942 Ă  Paris, la tension est montĂ©e. Pourtant, jusque-lĂ , la vie au centre d’accueil a Ă©tĂ© plutĂŽt paisible. La rumeur de la prĂ©paration de nouvelles rafles dans la zone sud parvient jusqu’à Chansaye. Avec la complicitĂ© tacite de la gendarmerie de Lamure-sur-Azergues, David Donoff et l’économe du centre Boris Bezborodko prĂ©viennent les hĂ©bergĂ©s.

Heinz Pollak raconte :

« Un jour l’administrateur français, David est arrivĂ©. Il a fait venir quelques personnes : moi, Jacob, le cuisinier, et encore deux ou trois hommes. Il nous a dit que la police viendrait probablement dans les jours Ă  venir et qu’il ne pourrait absolument rien faire. Il ne pouvait que nous conseiller de disparaĂźtre discrĂštement Ă  la faveur de la nuit, de nous cacher dans la forĂȘt et de reprendre contact plus tard. Tout le monde Ă©tait en danger, les femmes moins que les hommes, mais seules quelques personnes pouvaient ĂȘtre prĂ©venues. Je me suis souvenu d’un rocher en surplomb, sous lequel on pouvait passer quelques nuits Ă  l’abri de la pluie. Je suis restĂ© quatre ou cinq jours dans la forĂȘt, et j’avais alors un abcĂšs dentaire qui me faisait horriblement souffrir. J’ai soignĂ© mon abcĂšs avec l’eau d’un ruisseau, si bien que le pus a fini par s’écouler. »[5]

Dans cette maison, quatorze personnes sur les vingt-neuf dĂ©signĂ©es Ă  la dĂ©portation sont ainsi temporairement sauvĂ©es.[6] Celles et ceux arrĂȘtĂ©s par la gendarmerie française sont regroupĂ©s puis dirigĂ©s sur Drancy et dĂ©portĂ©s.

Une semaine aprĂšs son accouchement, Ilse revient Ă  Chansaye. Heinz n’est plus lĂ , ainsi que d’autres hĂ©bergĂ©s partis se cacher dans d’autres lieux. « Les vides crĂ©ent par la dĂ©portation se comblent aussitĂŽt« .

AprĂšs ce tragique Ă©pisode, les rĂ©fugiĂ©s s’organisent. L’occupation allemande de la zone sud le 11 novembre 1942, la traque incessante que mĂšne la Gestapo pour arrĂȘter le plus grand nombre de juifs incitent Ă  la plus grande prudence.

Ilse LEO

Un témoin raconte :

« AprĂšs que cette rafle a eu lieu, ils se sont bien organisĂ©s, » raconta le vieil homme qui habitait Ă  cĂŽtĂ© de l’ancienne colonie de vacances. « Les Allemands arrivaient la plupart du temps tĂŽt le matin, personne n’était encore rĂ©veillĂ©, Ă  l’exception des jeunes. Ils avaient ouvert une porte dĂ©robĂ©e dans le toit et montaient la garde. En cas de danger, ils disparaissaient par cette porte et se cachaient dans les bois. C’est la raison pour laquelle ils ont surtout arrĂȘtĂ© des gens d’un certain Ăąge, ils les emmenaient dans des voitures. Les jeunes Ă©taient dĂ©jĂ  loin, nombre d’entre eux prirent le maquis. Voyez-vous le cerisier dans mon jardin ? L’homme auquel j’ai achetĂ© le terrain m’a parlĂ© d’un rĂ©fugiĂ© qui s’était cachĂ© dans le cerisier. Il y aurait passĂ© la nuit, tapi dans les branches, et les Allemands auraient tournĂ© tout autour et ne l’auraient pas dĂ©couvert. Le cerisier Ă©tait Ă  cette Ă©poque-lĂ  beaucoup plus grand. J’ai coupĂ© des branches. »[7]

La Gestapo cherche Ă  arrĂȘter Max Lingner, mais ne le trouve pas. Juif communiste nĂ© Ă  Leipzig en 1888, il Ă©migre en France en 1928 et s’installe Ă  Paris. Il publie alors rĂ©guliĂšrement dans les journaux de gauche comme l’HumanitĂ© et Monde des dessins et illustrations reprĂ©sentants des manifestations et des grĂšves d’ouvriers ainsi que des scĂšnes de la vie quotidienne. Il publie Ă©galement des illustrations qui soutiennent la guerre civile espagnole et condamnent la dictature hitlĂ©rienne. A la dĂ©claration de la guerre, il est considĂ©rĂ© comme un communiste dangereux et est internĂ© au camp de Gurs oĂč il arrive le 25 octobre 1940. LĂ , il donne des leçons de dessins aux enfants, et Ă©voque dans ses propres travaux les aspects misĂ©rables de la vie dans le camp. Ninon HaĂŻt qui est internĂ©e volontaire au camp comme membre des EIF et assistante sociale du Service Social d’Aide aux Émigrants (SSAE) lui fournit du papier, et des couleurs. C’est sur sa recommandation qu’il est inscrit sur la liste des personnes Ă  accueillir au centre d’accueil de Chansaye, oĂč il est dirigĂ© le 25 novembre 1941.  A Chansaye, il obtient des faux-papiers sous le nom de Marcel Lantier et lorsque la Gestapo retrouve sa trace, il est rapidement envoyĂ© dans un autre centre d’accueil de l’AmitiĂ© chrĂ©tienne, Ă  Cazaubon, oĂč le propre frĂšre de l’abbĂ© Glasberg, Victor Vermont assume la direction du centre.

Avec l’occupation de la zone sud par les Allemands, la tĂąche se complique. AprĂšs les rafles, Boris Bezborodko est nĂ©anmoins revenu Ă  son poste et il reçoit dĂ©sormais secrĂštement les fonds nĂ©cessaires pour subvenir au fonctionnement du centre dont le nombre de protĂ©gĂ©s ne cessent de croitre. En effet, aux hĂ©bergĂ©s viennent se joindre les Ă©vadĂ©s et les cachĂ©s. Boris Bezborodko se charge de cacher les jeunes dans les environs, tout en maintenant une liaison avec chacun d’eux. « Il fallait leur fournir tous les mois des tickets, du tabac, de l’argent de poche, et surtout soutenir leur courage, leur faire sentir qu’ils Ă©taient suivis et soutenus.« [8] Boris Bezborodko accomplit ce travail jusqu’à ce que la Gestapo cherche Ă  le capturer et effectue une descente au centre le 12 juillet 1943. Il leur Ă©chappe, entre dans la clandestinitĂ© oĂč il poursuit une activitĂ© de rĂ©sistance.

L’économe et le directeur qui le remplace ne sont pas choisis par l’abbĂ© Glasberg qui est lui aussi entrĂ© en clandestinitĂ©. Ces deux hommes tiennent une gestion dĂ©sordonnĂ©e et intĂ©ressĂ©e qui fait beaucoup de mal au centre. Si l’économe est finalement renvoyĂ©, son complice le directeur reste malgrĂ© tout Ă  son poste jusqu’àla LibĂ©ration. A la date du 15 septembre 1945, il reste quarante-cinq hĂ©bergĂ©s Ă  Chansaye, essentiellement des personnes ĂągĂ©es,  incapables de travailler et obligĂ©es d’attendre la fin de la guerre, sans certitude de retrouver leurs proches.

La liste exacte des personnes qui ont rĂ©sidĂ© dans le centre d’accueil ne nous est pas connue. Certaines personnes ont Ă©tĂ© seulement pressenties pour y ĂȘtre transfĂ©rĂ©es lorsqu’il s’agissait de dresser la liste des premiers transferts. Par la suite, les hĂ©bergĂ©s sont venus soit de façon isolĂ©e, soit en petits groupes. Il y a eu Ă©galement des transferts d’un centre d’accueil Ă  un autre, des personnes de passage seulement, qui n’ont pas Ă©tĂ© enregistrĂ©es, sans compter celles et ceux qui l’ont Ă©tĂ© sous une fausse identitĂ©. Un travail plus approfondi sur les hĂ©bergĂ©s de ce centre reste Ă  faire.

[1] CDJC CCXVII-41 a. Rapport sur l’activitĂ© de la direction des centres d’accueil 1941-1944.

[2]  Nous étions indésirables, SuzanneLeo-Pollak, éditions Traces & Empreintes

[3] Ibid

[4] Ibid

[5] Ibid

[6] CDJC CCXVII-41 a. Rapport sur l’activitĂ© de la direction des centres d’accueil 1941-1944.

[7]  Nous étions indésirables, SuzanneLeo-Pollak, éditions Traces & Empreintes

[8] CDJC CCXVII-41 a. Rapport sur l’activitĂ© de la direction des centres d’accueil 1941-1944.

 

Sources : Site Jewish Traces – MĂ©moire et histoire des rĂ©fugiĂ©s juifs pendant la Shoah ; Suzanne LEO-POLLAK, Nous Ă©tions indĂ©sirables en France,, Traces et Empreintes, 2009.

Pour plus de renseignements sur les internés de Chansaye, cliquez sur le lien ci-dessous :

http://jewishtraces.org/lieux/le-centre-daccueil-de-chansaye/

Suzanne POLLAK : témoignage

Suzanne POLLAK :

Susanne Pollak est nĂ©e dans la clandestinitĂ© Ă  Lyon quelques jours aprĂšs les rafles du 26 aoĂ»t 1942. Prise en charge par le rĂ©seau des AmitiĂ©s ChrĂ©tiennes et par l’OSE, l’enfant survit avec sa mĂšre et elles rejoignent Ă  la LibĂ©ration Heinz Pollak qui avait rejoint la rĂ©sistance armĂ©e dĂšs 1942.
Les parents de Susanne Pollak ont Ă©tĂ© internĂ©s en mai 1940 au camp de Gurs parce qu’ils Ă©taient considĂ©rĂ©s par le gouvernement comme IndĂ©sirables. AprĂšs l’armistice, ils sont maintenus en dĂ©tention en raison des premiĂšres mesures du gouvernement de Vichy contre les juifs Ă©trangers.
À l’automne 1941, ils sont transfĂ©rĂ©s dans le RhĂŽne dans le premier centre d’accueil ouvert par la DCA (Direction des centres d’accueil) dirigĂ©e par l’AbbĂ© Alexandre Glasberg*.
Le centre de Chansaye a accueilli pendant sa pĂ©riode d’activitĂ© (1941-1944) une centaine d’internĂ©s, leur permettant d’échapper aux terribles conditions d’internement.

Pour lire la vidéo consacrée à Suzanne POLLAK,

cliquez sur le lien

 

FICHE de la FAMILLE POLLAK :

25/11/1941 Famille Pollak – Heinz, 30 ans, nĂ© le 18/06/1911 Ă  Vienne (Autriche), mĂ©decin, juif, il habitait 10 Albertstraat, Ă  Anvers. Son Ă©pouse, Ilse, 22 ans, nĂ©e Leo le 03/07/1919 Ă  Berlin, infirmiĂšre protestante habitait 20 rue Beaubourg, Ă  Paris 4e. Heinz est autrichien, internĂ© Ă  Gurs Ă  l’infirmerie C et Hilse est allemande et internĂ©e Ă  Gurs Ă  l’infirmerie K). LibĂ©rĂ©s de Gurs, ils sont transfĂ©rĂ©s Ă  Chansaye. Leur fille, Suzanne Leo-Pollak a passĂ© la premiĂšre annĂ©e de sa vie Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs de Heinz : Ex-Autrichien. Carte d’identitĂ© belge. En France depuis mai 1940 arrivĂ© de Belgique. Besoin de lui en tant que mĂ©decin vu la prĂ©sence de vieillards et de malades. Époux d’Ilse Leo.
Fiche de Gurs de Hilse : InfirmiĂšre diplĂŽmĂ© de la croix rouge française. Titre d’identitĂ© et de voyage, carte d’identitĂ© de travailleur. Cardiopathie motivant changement de camp et de climat, de plus besoin d’elle en tant qu’infirmiĂšre. Épouse d’Heinz Pollak (SSAE DX41-195)

La Paradis des Petits : 40 Familles hébergées, cachées ou sauvées

Les 40 familles juives cachées

25/11/1941 Famille Abraham – Gustav, 48 ans, nĂ© le 20/05/1893 Ă  Rust, Allemand, habitait 40 rue de la FidĂ©litĂ© Ă  Saumur (Maine-et-Loire). Commerçant, juif, entrĂ© en France en septembre 1933, et Karl, Ă©taient internĂ©s au camp de Gurs (H-5). LibĂ©rĂ©s, ils sont transfĂ©rĂ©s au centre de Chansaye.
Fiche de Gurs de Gustav : Certificat d’identitĂ© et de voyage pour les rĂ©fugiĂ©s allemands, Carte d’identitĂ© dĂ©livrĂ©e Ă  Angers. Cardiopathie.
Fiche de Gurs de Karl : DĂ©sire se mettre en rapport avec le Dr Weil au sujet de leur garantie Suisse avant de prendre une dĂ©cision dĂ©finitive. Est Ă  mĂȘme de payer. Liste de personnes n’ayant pu s’engager dĂ©finitivement pour Chansaye. (SSAE DX41-195) 40 Familles hĂ©bergĂ©es, cachĂ©es ou sauvĂ©es

25/11/1941 Famille Bloch – Simon, 77 ans, nĂ© le 5/11/1864 Ă  Eichstetten (Allemagne) et son Ă©pouse MĂ©lanie, 75 ans, nĂ©e le 2/10/1866 Ă  Tiengen (Allemagne), sont juifs. Ils arrivent de Fribourg en France en octobre 1940. De nationalitĂ© allemande, ils sont internĂ©s au camp de Gurs (M-6). LibĂ©rĂ©s, ils sont transfĂ©rĂ© Ă  Chansaye. (SSAE DX41-195)

 25/11/1941 Famille Bosak – Hans, 35 ans, nĂ© le 26/06/1906 Ă  Seeburg, et son Ă©pouse Catherine nĂ©e Schueren le 08/03/1906 Ă  Herbsmuhl, habitaient au Luxembourg, Avenue de la libertĂ©. De religion catholique, sans papiers, ils arrivent en France en 1940. Ressortissants allemands, ils sont internĂ©s au camp de Gurs (M-19). LibĂ©rĂ©s, ils sont transfĂ©rĂ©s Ă  Chansaye. (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Breuer – Leo, 48 ans, nĂ© le 21/09/1893 Ă  Bonn, artiste peintre catholique, il habitait 4 avenue Livingstone Ă  Bruxelles. Porteur d’un passeport allemand, il arrive en France en 1940, et est internĂ© au camp de Gurs (D-17). LibĂ©rĂ©, il est transfĂ©rĂ© Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Amaigrissement excessif, affection suffisante pour l’envoyer dans un centre d’hĂ©bergement plus salubre. Accepte avec enthousiasme. RecommandĂ© par Alexandre (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Durban – Richard, 28 ans, nĂ© le 29/11/1913 Ă  Koenigsbach, mĂ©canicien, protestant, arrive de Belgique en 1940. Apatride allemand, il est internĂ© au camp de Gurs (D-17). LibĂ©rĂ©, il est transfĂ©rĂ© Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Certificat dĂ©livrĂ© par la lĂ©gation de SuĂšde. SclĂ©rose pulmonaire droite, affection suffisante pour envoi dans un centre d’hĂ©bergement au climat plus rĂ©gulier que Gurs. Ancien combattant d’Espagne. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Eisenstadt – Annelise Rosa, 38 ans, nĂ©e le 02/02/1903 Ă  Magdebourg, secrĂ©taire-comptable, juive, habite Ă  Paris 225 Bd Raspail. De nationalitĂ© allemande, elle est internĂ©e Ă  Gurs. LibĂ©rĂ©e pour raisons de santĂ©, elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : RĂ©cĂ©pissĂ© de demande de carte d’identitĂ© dĂ©livrĂ© a Paris le 01/04/1937, valable jusqu’au 10/06/1940, passeport allemand pĂ©rimĂ©. Raccourcissement de la jambe droite avec troubles circulatoire. Affection motivant envoi dans un climat moins rude que celui de Gurs. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Eliasberg – Victor, 32 ans, nĂ© le 31/01/1909 Ă  Kiev, technicien de l’organisation, et son Ă©pouse Eidel, 30 ans, nĂ©e Meister le 25/05/1911, juifs, arrivĂ©s de Belgique en 1940, munis de passeports Nansen et de cartes d’identitĂ© belges, habitaient Ă  Terre-Basse (Haute-Garonne). Ils sont internĂ©s au camp de Gurs. LibĂ©rĂ©s, ils sont transfĂ©rĂ©s Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs de Victor : A organisĂ© les ateliers dans le centre d’accueil de Brens, serait trĂšs utile Ă  Chansaye pour la mĂȘme raison. UlcĂšre d’estomac motivant l’envoi dans un centre oĂč le rĂ©gime est possible, Homme de confiance de l’ORT.
Fiche de Gurs de Eidel : Adénopathie, trachéobronchite nécessitant changement de climat. Transférée à ? (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Ettlinger – Emmy, 59 ans, nĂ©e Falck le 15/01/1882 Ă  Lubeck, juive, habitait Karlsruhe. Munie d’une carte d’identitĂ© allemande, elle arrive en France en octobre 1940, et est internĂ© Ă  Gurs (K-23). Elle a sĂ©journĂ© d’avril Ă  aoĂ»t 1941 Ă  l’hĂŽpital mixte de Pau. LibĂ©rĂ© de Gurs, elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Falkenstein – Hedwige, 67 ans, nĂ©e Darnbacher le 07/03/1874 Ă  Karlsruhe, juive, habitait Ă  Freiburg/Breisgau (Allemagne). Elle arrive en France en octobre 1940, munie d’un passeport allemand dĂ©livrĂ© en 1938 valable jusqu’en 1943 et est internĂ©e au camp de Gurs. LibĂ©rĂ©e pour raison de santĂ©, elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Vieillesse, bronchite chronique. Garantie 1000 Francs CH au Crédit Lyonnais de Marseille. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Gunzburger – LĂ©opold, 84 ans, nĂ© le 12/03/1857 Ă  Schmieheim, et sa fille Hermine, 52 ans, nĂ©e le 24/06/1889 Ă  Fribourg habitaient Ă  Freiburg/Breisgau (Allemagne). Juifs, munis de passeport allemand dĂ©livrĂ© en 1939, ils arrivent en France en octobre 1940. De nationalitĂ© allemande, ils sont internĂ©s au camp de Gurs. LĂ©opold au baraquement E-20 et Hermine au baraquement I-23. LibĂ©rĂ©s ils sont transfĂ©rĂ©s Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs de Léopold : Vieillesse. Transféré aux Milles.
Fiche de Gurs de Hermine : Trouble de ménopause motivant le changement de camp et de climat, en outre il ne faut pas la séparé de son pÚre Léopold Gunzburger ùgé de 84 ans. Transféré à ? (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Haberer – Fanny, 54 ans, nĂ©e le 25/12/1887 Ă  Duisburg, habitait Lahr. Juive, allemande, munie d’une carte d’identitĂ© dĂ©livrĂ© en 1939, elle est internĂ©e Ă  Gurs (K-10). LibĂ©rĂ©e elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Cardiopathie motivant changement de camp et de climat. Son frĂšre habite Ă  Lyon. Remet directement l’argent Ă  Nina. (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Herrnstadt – Irma, 21 ans, nĂ©e le 31/05/1920 Ă  Vienne, habitait 105 rue Livourne, Ă  Bruxelles-Ixelles. Monitrice infirmiĂšre, juive, ex-autrichienne, munie d’un passeport autrichien et d’une carte d’identitĂ© belges dĂ©livrĂ© Ă  Bruxelles-Ixelles, elle arrive de Belgique en France en mai 1940 et est internĂ© au camp de Gurs. LibĂ©rĂ©e, elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Besoin d’elle vu prĂ©sence de vieillards et malades. Epouse de Callel Morgenstern. Union Libre, sans moyens, nous vous la recommandons. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Hess – Laura, 55 ans, nĂ©e le 13/02/1886 Ă  Reilingen. Juive, allemande, arrivĂ©e en France en octobre 1940 du pays de Bade, munie d’un passeport allemand, elle est internĂ©e Ă  Gurs (I-13). LibĂ©rĂ©e elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Maladie des reins. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Hirsch – Kathe, 49 ans, nĂ©e le 26/01/1892 Ă  Berlin, secrĂ©taire, habitait au ChĂąteau Montintin, ChĂąteau Chervise, Haute-Vienne. Juive, apatride allemande, elle est internĂ©e au camp de Gurs (M-17). LibĂ©rĂ©e, elle est transfĂ©rĂ©e au Chansaye.
Fiche de Gurs : Carte d’identitĂ© dĂ©livrĂ©e Ă  Paris, dĂ©posĂ©e au commandement du camp. Trouble de mĂ©nopause motivant le changement de camp et de climat. RecommandĂ© par Nina. Accepte. (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Jacob – Josef, juif, internĂ© au camp de Gurs J-16 est libĂ©rĂ© est transfĂ©rĂ©e au Centre de Chansaye.
Fiche de Gurs : Peut s’engager pour 1500 frs/mois mais ne veut partir qu’avec sa femme et sa fille. Liste de personnes n’ayant pu s’engager dĂ©finitivement pour Chansaye. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Kahn – Siegfried, 57 ans, nĂ©e le 29/01/1884 Ă  Salzburg, commerçant et son Ă©pouse Hilda, 54 ans, nĂ©e le 30/07/1887 Ă  Nielheim, arrivent en France en octobre 1940. Juifs allemands, ils sont internĂ©s au camp de Gurs (Siefried au baraquement E-26 – Hilda au baraquement I-19). LibĂ©rĂ©s, ils sont transfĂ©rĂ©s Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs de Siegfried : Passeport allemand délivré en 1939, en France depuis octobre 1940. Paralysie du bras droit, état motivant changement de climat. Est sur la liste Suisse.
Fiche de Gurs de Hilda : Passeport allemand délivré en 1939 à Fribourg, en France depuis octobre 1940. Cardiopathie motivant changement de camp et de climat. Est sur la liste Suisse. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Kersten – Heinrich, 25 ans, nĂ© le 12/02/1916 Ă  Cologne, menuisier, protestant, habitait Bruxelles. Allemand, arrivĂ© en France en mai 1940, il est internĂ© au camp de Gurs (D-17). LibĂ©rĂ©, il est transfĂ©rĂ© Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Indispensable Ă  notre maison en tant que technicien, organisateur d’atelier de menuiserie et horticulteur. (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Kleefeld – Frida, juive, est internĂ©e au camp de Gurs I-17. LibĂ©rĂ©e elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche du centre : Est sur la liste Suisse. (SSAE DX41-195)
25/11/1941 Famille Klotz – Joseph, 63 ans, nĂ© le 07/12/1878 Ă  Lauterburg, habitait Valhornstrasse, 62, Ă  Karlsruhe. Restaurateur, juif, muni d’un passeport allemand dĂ©livrĂ© Ă  Karlsruhe, il arrive en France en octobre 1940 et est internĂ© Ă  Gurs. LibĂ©rĂ©, il est transfĂ©rĂ© Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Vieillesse, déformation de la jambe droite. (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Koref – Fritz, 57 ans, nĂ© le 12/12/1884 Ă  Hanau, ingĂ©nieur chimiste, juif, et son Ă©pouse Gertrude, 52 ans, nĂ©e Musculus le 04/11/1889 Ă  Aschaffenburg, artiste peintre, protestante, habitait 6 rue Roseleur, Aubusson (Creuse). De nationalitĂ© allemande, ils sont internĂ©s au camp de Gurs (Fritz au baraquement H-19 – Gertrude au baraquement M-21). LibĂ©rĂ©s, ils sont transfĂ©rĂ© Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs de Fritz : RĂ©cĂ©pissĂ© de carte d’identitĂ© dĂ©livrĂ© en 1939. DiabĂšte motivant envoi dans un camp oĂč le rĂ©gime serait possible. Ont des garanties financiĂšres. S’adresser Ă  Olivier de Pierrebourg.
Fiche de Gurs de Gertrude : RĂ©cĂ©pissĂ© de carte d’identitĂ© dĂ©livrĂ© en 1939 Ă  Aubusson. Femme de Fritz Koref. CholĂ©cystite motivant changement de camp et de climat.
Fritz et Gertrude survivront. Ils passeront en Suisse et décéderont en 1969 et 1972. (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Kraemer – Rosa, 36 ans, nĂ©e le 17/02/1905 dans le Bas-Rhin, juive, habitait Karlsruhe. Française de naissance, allemande par mariage, munie d’un passeport allemand, elle est internĂ©e au camp de Gurs (K-8). LibĂ©rĂ©e elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye. (SSAE DX41-195)
25/11/1941 Famille Kuttner-Dyck – Eve-Rose, 23 ans, nĂ©e le 18/10/1918 Ă  Berlin, Ă©tudiante infirmiĂšre juive arrivĂ©e en France en 1933, de nationalitĂ© allemande est internĂ©e au camp de Gurs (M). LibĂ©rĂ©e, elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Certificat d’identitĂ© et de voyage pour les rĂ©fugiĂ©s allemands, en France depuis 1933 Ă  Paris. Indispensable Ă  notre maison en tant qu’infirmiĂšre et travailleuse, Ă©tant donnĂ©e la prĂ©sence de personnes ĂągĂ©s et impotentes. RemplacĂ© par Ochsorhn. (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Lingner – Max, 53 ans, nĂ© le 17/11/1888 Ă  Leipzig, artiste peintre protestant, habitait 58 rue PergolĂšse, Ă  Paris 16. De nationalitĂ© allemande, il est internĂ© Ă  Gurs (H-12). LibĂ©rĂ©, il est transfĂ©rĂ© Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Carte d’identitĂ© dĂ©livrĂ© en 1939. RecommandĂ© par Nina, Ă  accepter, sans moyen. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Markus – Ludwig, 50 ans, nĂ© le 01/06/1891 Ă  Krystinopol, distillateur, juif, habitait 8 rue de la SolidaritĂ© Ă  Bron. Ex-Autrichien, il est internĂ© au camp de Gurs (G-20). LibĂ©rĂ©, il est transfĂ©rĂ© Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Passeport périmé délivré à Vienne en 1939. Depuis le 20/03/1940 au 4/03/1941 prestataire 317e TEP, Albi-Les Milles. A résidé à Lyon comme prestataire du 31/07 au 23/10/1940, Ayant été trouvé inapte au prestation à Gurs, besoin de lui en qualité de cuisinier et bricoleur. FrÚre de Biesen, accepte et représente pour vous un élément trÚs utile. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Mendelsohn – Adolf, 54 ans, nĂ© le 25/09/1887 Ă  Vienne, ingĂ©nieur, juif, son Ă©pouse Elsa, 51 ans, nĂ©e Semo le 16/02/1890 Ă  Vienne, comptable, juive, habitaient Lange Ste Anna Straat, 1, Ă  Anvers. Ex-autrichiens, ils arrivent de Belgique en France en mai 1940. Ex-autrichiens, et sont internĂ©s au camp de Gurs. Adolf Ă  Gurs F-3 et Elsa Ă  Gurs L-21. LibĂ©rĂ©s, ils sont transfĂ©rĂ©s Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs de Adolf : Carte d’identitĂ© belge dĂ©livrĂ© Ă  Anvers le 30/09/1938, en France depuis mai 1940, arrivĂ© de Belgique. ArtĂ©riosclĂ©rose. Nous ont Ă©tĂ© recommandĂ©s, sont sans moyens.
Fiche de Gurs de Elsa : Passeport allemand pĂ©rimĂ© dĂ©livrĂ© en 1938, carte d’identitĂ© belge dĂ©livrĂ© Ă  Anvers en 1939, en France depuis mai 1940. Femme d’Adolf Mendelsohn. Trouble de mĂ©nopause motivant changement de climat. Nous ont Ă©tĂ© recommandĂ©s, sont sans moyens (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Mendelsohn – Édith, Ernestine, Esther, 32 ans, nĂ©e le 20/06/1909 Ă  Berlin, SecrĂ©taire-traductrice, juive, habitait Statiestraat,18 Ă  Anvers. De nationalitĂ© allemande, elle est internĂ©e au camp de Gurs (M-10). LibĂ©rĂ©e, elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Passeport allemand prolongĂ© en 1940 Ă  Paris, rĂ©cĂ©pissĂ© de carte d’identitĂ©. Otite Chronique, angines Ă  rĂ©pĂ©tition motivent changement de climat. RecommandĂ© par Nina. Accepte. (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Morgenstern – Callel, 33 ans, nĂ© le 21/07/1908 Ă  Husayn, bibliothĂ©caire, juif, habitait Ă  Anvers. Apatride Polonais, il est internĂ© au camp de Gurs. LibĂ©rĂ©, il est transfĂ©rĂ© Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Certificat d’origine polonaise, fiche de recensement belge, en France depuis 1940, de Belgique. SclĂ©rose pulmonaire droite, besoin de lui car bon travailleur. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Nissenbaum – Abraham, 38 ans, nĂ© le 11/01/1903 Ă  Odessa, polisseur de diamant, juif, et son Ă©pouse Ida, 29 ans, nĂ©e le 04/06/1912 Ă  Anvers, stĂ©nodactylo, juive, habitaient 1 rue de la Vigne, Ă  Anvers. Polonais, ils sont internĂ©s au camp de Gurs (Abraham au baraquement F – Ida au baraquement L-8). LibĂ©rĂ©s, ils sont transfĂ©rĂ©s Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs d’Abraham : Carte d’identitĂ© belge. En France depuis mai 1940 arrivĂ© de Belgique. DĂ©bilitĂ© physiologique motivant changement de climat.
Fiche de Gurs de Ida : Carte d’identitĂ© belge. En France depuis mai 1940 arrivĂ© de Belgique. Faiblesse physiologique motivant le changement de climat.
Excellents renseignements. Ont travaillé à Brens. Madame comme secrétaire du directeur et son mari a fait du travail de ravitaillement. Tous les deux désireux de travailler dans la collectivité. Sans moyen. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Ochshorn – Gottfried, 26 ans, nĂ© le 06/04/1915 Ă  Vienne, Ă©tudiant, juif, habitait 61 rue Bois de Linhout Ă  Woluwe-Saint-Lambert. Ex-Autrichien, il est internĂ© au camp de Gurs. LibĂ©rĂ©, il est transfĂ©rĂ© Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Passeport autrichien, en France depuis mai 1940, arrivé de Belgique. Besoin de lui en tant que travailleur. (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Pollak – Heinz, 30 ans, nĂ© le 18/06/1911 Ă  Vienne (Autriche), mĂ©decin, juif, il habitait 10 Albertstraat, Ă  Anvers. Son Ă©pouse, Ilse, 22 ans, nĂ©e Leo le 03/07/1919 Ă  Berlin, infirmiĂšre protestante habitait 20 rue Beaubourg, Ă  Paris 4e. Heinz est autrichien, internĂ© Ă  Gurs Ă  l’infirmerie C et Hilse est allemande et internĂ©e Ă  Gurs Ă  l’infirmerie K). LibĂ©rĂ©s de Gurs, ils sont transfĂ©rĂ©s Ă  Chansaye. Leur fille, Suzanne Leo-Pollak a passĂ© la premiĂšre annĂ©e de sa vie Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs de Heinz : Ex-Autrichien. Carte d’identitĂ© belge. En France depuis mai 1940 arrivĂ© de Belgique. Besoin de lui en tant que mĂ©decin vu la prĂ©sence de vieillards et de malades. Époux d’Ilse Leo.
Fiche de Gurs de Hilse : InfirmiĂšre diplĂŽmĂ© de la croix rouge française. Titre d’identitĂ© et de voyage, carte d’identitĂ© de travailleur. Cardiopathie motivant changement de camp et de climat, de plus besoin d’elle en tant qu’infirmiĂšre. Épouse d’Heinz Pollak (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Reifenberg – Friedel, 47 ans, nĂ©e le 10/05/1894 Ă  Berlin et sa fille Charlotte, 27 ans, nĂ©e le 31/12/1914 Ă  Dessau, diplĂŽmĂ©e d’aviculture, juives, habitaient 13 rue des Cordonniers, Ă  AngoulĂȘme. Allemandes, elles sont internĂ©es Ă  Gurs oĂč elles travaillent Ă  l’hĂŽpital pour femme de Gurs. LibĂ©rĂ©es, elles sont transfĂ©rĂ©es Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs de Friedel : Passeport allemand périmé. En France depuis 1939. Suite de pleurésie ancienne.
Fiche de Gurs de Charlotte : Passeport allemand pĂ©rimĂ©. Fille de Friedel Reifenberg. Besoin d’elle comme excellente travailleuse et spĂ©cialiste de la basse-cour. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Rosner – Siegfried, 47 ans, nĂ© le 28/05/1894 Ă  Lemberg, employĂ© de banque, protestant, habitait Bruxelles. Ex-Autrichien, il est internĂ© au camp de Gurs (D-19). LibĂ©rĂ©, il est transfĂ©rĂ© Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Passeport allemand périmé délivré à Vienne en 1938. En France depuis mai 1940. Arrivé de Belgique. Cystite chronique motivant changement de climat. Accepte et possÚde des garanties suisses. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Ruben – HĂ©lĂšne, est internĂ©e Ă  Gurs (M-15). LibĂ©rĂ©e, elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Ne peut se dĂ©cider avant d’avoir rĂ©ponse des enfants d’AmĂ©rique. Liste de personnes n’ayant pu s’engager dĂ©finitivement pour Chansaye. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Schramm – Johanna, Ellen, Marie, Clara, 45 ans, nĂ©e le 07/04/1896 Ă  Berlin, professeur d’Ă©cole professionnelles, protestante, habitait 12 rue d’Alsace, Ă  Besançon (Doubs). De nationalitĂ© allemande, elle est internĂ©e au camp de Gurs (Chef Ăźlot M). LibĂ©rĂ©e, elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Passeport allemand pĂ©rimĂ©, carte d’identitĂ© française dĂ©livrĂ© Ă  Besançon. Besoin d’elle en tant que travailleuse et pour l’organisation des travaux techniques. Est chaleureusement recommandĂ©e par Kathe Hirsch et Manou Gommes. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Spitz – Otto, nĂ© Ă  Vienne, constructeur de machine, et son Ă©pouse StĂ©phanie, 44 ans, nĂ©e Munzer le 31/08/1897 Ă  Vienne, juifs, habitaient Rue de Potter, Ă  Bruxelles. Ils arrivent en France en 1936. Ex-autrichiens, ils sont internĂ©s au camp de Gurs. LibĂ©rĂ©s, ils sont transfĂ©rĂ©s Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs de Otto : Passeport délivré à Zurich en 1939, en France depuis 1936, arrivée de Belgique.
Fiche de Gurs de Stéphanie : Passeport délivré à Zurich en 1939, en France depuis 1939, arrivée de Belgique. Sclérose motivant envoi sous climat plus doux. Femme de Spitz Otto, présent sur la liste mais barré. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Steiner – Betty, est internĂ©e au camp de Gurs (M-12). LibĂ©rĂ©e, elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Ne peut se dĂ©cider avant d’avoir rĂ©ponse des enfants d’AmĂ©rique. Liste de personnes n’ayant pu s’engager dĂ©finitivement pour Chansaye. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Stern – Martha, 60 ans, nĂ©e Klopfer le 07/08/1881 Ă  Mannheim, habitait Ă  Mannheim. Juive, allemande, elle est internĂ©e Ă  Gurs (K-23). LibĂ©rĂ©e, elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Passeport allemand délivré à Mannheim en 1939, en France depuis Octobre 1940. Vieillesse, sinusite frontale à répétition motivant changement de climat. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Weil – Émile, 69 ans, nĂ© le 29/05/1872 Ă  Emmendingen, commerçant, et son Ă©pouse Ida, 65 ans, nĂ©e Veit, le 04/02/1876 Ă  Emmendingen, juifs, habitaient Emmendingen. ArrivĂ©s en France en octobre 1940, allemands, ils sont internĂ©s au camp de Gurs (Émile, baraquement F-26). LibĂ©rĂ©s, ils sont transfĂ©rĂ©s Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs de Émile : Carte d’identitĂ© allemande dĂ©livrĂ©e Ă  Emmendingen en 1939, en France depuis octobre 1940. Vieillesse, transfert sous climat plus rĂ©gulier souhaitable Ă  la suite d’artĂ©riosclĂ©rose.
Fiche de Gurs de Ida : Carte d’identitĂ© allemande dĂ©livrĂ© Ă  Emmendingen en 1939, en France depuis octobre 1940. Vieillesse, transfert sous climat plus rĂ©gulier souhaitable Ă  la suite d’artĂ©riosclĂ©rose. (SSAE DX41-195)

25/11/1941 Famille Weiss – Elsa, 42 ans, nĂ©e le 18/03/1899 Ă  Losocz, juive, habitait 5 rue Robert Stevens, Paris. Ex-Autrichienne, elle est internĂ©e au camp de Gurs (K-10). LibĂ©rĂ©e, elle est transfĂ©rĂ©e Ă  Chansaye.
Fiche de Gurs : Passeport dĂ©posĂ© au bureau du camp, rĂ©cĂ©pissĂ© de carte d’identitĂ© française dĂ©livrĂ© par la prĂ©fecture de Pau. Maladie de Basedow. (SSAE DX41-195)


25/11/1941 Famille Wittgenstein – Iwan, nĂ© en 1879, ThĂ©odore, nĂ© en 1900, et Gertrude, nĂ©e en 1917, nĂ©s en Allemagne, juifs de nationalitĂ© allemande, sont libĂ©rĂ©s de Gurs et transfĂ©rĂ©s Ă  Chansaye. (SSAE DX41-195)

 

Sources : http://www.ajpn.org/sauvecache-2-12.html

DONOFF David, martyr de la résistance juive en France

David DONOFF

David Donoff est nĂ© Ă  Paris le 18 janvier 1920. Comme ses six frĂšres et sƓurs, il est membre des Eclaireurs IsraĂ©lites de France. En 1941, il est internĂ© volontaire au camp de Gurs pour aider les internĂ©s qui y vivent. Il prend en charge la centrale d’achats. « Cette position lui donne une place particuliĂšrement privilĂ©giĂ©e et exposĂ©e. PrivilĂ©giĂ©e, car elle lui permet d’obtenir des autorisations pour sortir du camp afin de faire certains achats indispensables, d’augmenter le ravitaillement ou de faire fabriquer des lunettes ou autres prothĂšses. Sa dĂ©brouillardise et son courage lui donne vite l’envie de transgresser quelques rĂšgles afin de faciliter le passage de certains colis, de sommes d’argent et de courriers qui Ă©chappent Ă  la censure. »

En août 1942, lorsque les rafles commencent dans la zone Sud, les EIF doivent disperser les enfants dont ils ont la charge. David Donoff cherche alors des refuges pour cacher les enfants.
En 1943, David Donoff passe Ă  Lyon, oĂč il continue ses activitĂ©s de sauvetage des Juifs. Il travaille alors avec l’abbĂ© Glasberg et le Service AndrĂ© (rĂ©seau de rĂ©sistance juif). ParallĂšlement, il travaille avec le rĂ©seau britannique Buckmaster sous les ordres du major Antony Brooks dit Alphonse, de l’Intelligence Service. Il se charge Ă©galement de transmettre le courrier en Suisse de Joseph Fischer et de faire parvenir les fonds du Joint destinĂ©s Ă  la rĂ©sistance juive et au secours des juifs Ă©trangers qui n’osent plus se prĂ©senter dans les locaux de l’UGIF  depuis la rafle du 15 fĂ©vrier.

Dans son dossier au MI5 il est Ă©crit : » David Donoff, DODO; 50 rue Montesquieu, Lyon. Chef du service des faux papiers et couvertures Ă  Urbain, AndrĂ©, Roger, Georges et Felix. A fabriquĂ© plus de 600 jeux de faux papiers et son chef de rĂ©seau dĂ©taille les opĂ©rations de sabotage et de renseignement qu’il a menĂ©es.

Le 27 juin 1944, David Donoff alias AndrĂ© Donnet se rend rue Garibaldi Ă  Lyon au Service Social d’Aide aux Emigrants 2, oĂč il doit rencontrer Joseph Fischer. Il est porteur de nombreuses fausses cartes d’identitĂ© et d’autres documents. La Gestapo est lĂ , il s’enfuit, traverse la rue, tourne dans la rue Bossuet mais les Allemands le poursuivent et tirent : il s’écroule atteint dans le dos devant le laboratoire municipal transportĂ© par une ambulance Ă  l’hĂŽpital de Grange Blanche oĂč il est emmenĂ© au bloc opĂ©ratoire oĂč il dĂ©cĂšde. Dans le procĂšs verbal Ă©tabli par le commissariat des Brotteaux, il est mentionnĂ© qu’AndrĂ© Donnet rĂ©sidait rue Antoine Chevrier Ă  Lyon, qu’il Ă©tait porteur de fausses cartes d’alimentation et d’une somme de 3129 francs. Lors de l’enquĂȘte achevĂ©e le 24 juillet 1944 il est prĂ©cisĂ© qu’AndrĂ© Donnet rĂ©sidait Ă  Cazaubon dans le Gers oĂč il Ă©tait secrĂ©taire du centre social agricole. Avant de mourir David Donoff a fait savoir au personnel de l’hĂŽpital qu’il Ă©tait juif, il a aussi pu faire prĂ©venir Joseph Fischer de son arrestation.David Donoff a Ă©tĂ© inhumĂ© au cimetiĂšre de la GuillotiĂšre le 6 juillet 1944 Ă  7h 15 . Il avait 24 ans. Plus tard la famille a exhumĂ© son corps et l’a rapatriĂ© en rĂ©gion parisienne oĂč il repose.

 

Source : http://jewishtraces.org/david-donoff/

Hommage aux victimes de la barbarie nazie au « Paradis des Petits »

HABERER Fanny – 54 ans nĂ©e BAUM Ă  Duisburg (Allemagne)

KAHN Siegfried – 58 ans nĂ© Ă  Salzburg (Autriche)

KAHN Hilde – 55 ans nĂ©e GUNZBURGER Ă  Mulheim (Allemagne)
déportés à AUSCHWITZ par le convoi n° 40 le 04/11/1942

MENDELSOHN Elsa – 52 ans nĂ©e SEMO Ă  Vienne (Autriche)

MENDELSOHN Adolf – 55 ans nĂ© Ă  Vienne (Autriche)
déportés à AUSCHWITZ par le convoi n° 37 le 25/09/1942

DONOFF David – 24 ans nĂ© Ă  Paris (France)
rĂ©sistant juif directeur du centre d’accueil de la roche d’Ajoux
à Chansaye / Poule-les-Écharmeaux en 1941-1942
exécuté sommairement à LYON le 27/06/1944 par la Gestapo

L’auberge de Chansaye : un peu d’histoire…

De l’HĂŽtel Bancillon…

… au Paradis des Petits

 

Une Station estivale avant 1900.

A Chansaye Ă©taient implantĂ©s depuis 1850 au moins, deux hĂŽtels, situĂ©s pratiquement cĂŽte Ă  cĂŽte : l’un Bancillon-Rochard, l’autre Briday-Genevois (propriĂ©taires Bouvier-Vilain). Avant que le train n’arrive Ă  Poule en 1900 la diligence qui desservait Chauffailles-ChĂȘnelette-Beaujeu-Poule y faisait halte, laissant des clients dĂ©sireux de se refaire une santĂ©, « sur les conseils des docteurs qui prĂ©conisaient aux gens anĂ©miĂ©s le repos complet au bon air des sapins » 

 

Une carte postale reprĂ©sentant l’hĂŽtel Bancillon rapporte vers 1900 : «  nous sommes dĂ©jĂ  dix pensionnaires et ma santĂ© s’amĂ©liore de jour en jour.. » Les lyonnais, entre autres, venaient en effet soigner leurs bronches aux Echarmeaux et logeaient dans les nombreux hĂŽtels : Poule en compta jusqu’à une quinzaine avant la premiĂšre guerre mondiale !
Dans le mĂȘme temps des maisons ont Ă©tĂ© rĂ©parĂ©es pour ĂȘtre louĂ©es, des villas construites le long des routes ; elles portent encore aujourd’hui les noms Ă©vocateurs : Villas des Roses, des GenĂȘts


L’hĂŽtel s’est successivement appelĂ© : Batty-Rochard, Bancillon-Batty, Bancillon-Rochard, Auberge de Chansaye. C’est la derniĂšre appellation qu’a connu le bĂątiment en 1987, lorsqu’il fut vendu aux enchĂšres Ă  madame Josie Jeandet.

Pendant la seconde guerre mondiale une cache pour les Juifs avait Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e dans la cave de cet hĂŽtel (dĂ©couverte par Mme Jeandet en 1987). Entre 1941 et 1944, l’hĂŽtel voisin devenu logement Ă©tait un camp d’internement pour une centaine de juifs avant d’ĂȘtre colonie de vacances comme en tĂ©moigne l’inscription encore visible : « Le paradis des enfants ».

Extrait du site : http://www.poulelesecharmeaux.fr/lhotel-bancillon/

L’AbbĂ© GLASBERG, homme de foi et de courage

Un abbĂ© courageux, juste parmi les justes…

L’abbĂ© Alexandre GLASBERG, dĂ©lĂ©guĂ© du cardinal GERLIER, primat des gaules, archevĂȘque de Lyon a rĂ©ussi Ă  faire sortir du camp de Gurs soixante-dix-sept juifs Ă©trangers et sept rĂ©publicains espagnols, Ă  les hĂ©berger dans cette maison qui fut le premier centre d’accueil qu’il crĂ©a en novembre 1941 -centre d’accueil de la roche d’Ajoux Ă  Chansaye / Poule-les-Écharmeaux- avec la protection et l’aide de la population locale et rĂ©gionale et des organisations : l’OEuvre de Secours aux Enfants, Ă©claireurs israĂ©lites de France, le comitĂ© d’assistance aux rĂ©fugiĂ©s, l’amitiĂ© chrĂ©tienne, la CIMADE, le JOINT (association amĂ©ricaine), les Quakers (scouts protestants), le RELICO (association amĂ©ricaine)
.

CETTE SOLIDARITÉ AGISSANTE PERMIT À SOIXANTE DIX NEUF D’ENTRE EUX DE SURVIVRE EN ÉCHAPPANT À LA TRAQUE DES NAZIS ET DE LEURS COMPLICES

 

dimanche 18 novembre 2012 : inauguration de la plaque du Paradis des Enfants

Michel MERCIER, Ancien Ministre, Sénateur, Président du Conseil général du RhÎne

Serge KLARSFELD, PrĂ©sident de l’association « Les fils et filles des DĂ©portĂ©s juifs de France »

Jeannine CORCELETTE, Maire de Poule-les-Écharmeaux

ont l’honneur de vous convier
Ă  la cĂ©rĂ©monie d’inauguration de la plaque

Ă  la mĂ©moire des cinq victimes juives arrĂȘtĂ©es
dans la maison de Chansaye

Dimanche 18 novembre 2012 Ă  15h30
Chansaye / Poule-les-Écharmeaux

Pour télécharger le dossier, cliquez sur lien ci-dessous

Invitation commémoration Chansaye